Celleci a dĂ©sormais pour mission la « prĂ©vention de la production de dĂ©chets, dont la lutte contre le gaspillage alimentaire ». Enfin, cette loi a créé l'article L. 541-15-3 du code de l'environnement qui prĂ©voit que l'Ătat et ses Ă©tablissements publics, de mĂȘme que les collectivitĂ©s territoriales, ont jusqu'au 1 er juillet 2016 pour mettre en place une dĂ©marche de lutte contre
Pourchacune des trois laurĂ©ates du Prix Nobel de cette annĂ©e, il existe des milliers de femmes autour du monde qui poursuivent leur quĂȘte de la paix, malgrĂ© les nombreux obstacles auxquels elles sont confrontĂ©es. Leur engagement en faveur de la non-violence et de l'Ă©galitĂ© peut favoriser des percĂ©es lĂ oĂč il existe une rĂ©sistance au changement. C'est notre
Illui indique que ces stages dĂ©nommĂ©s « stages de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre les violences au sein des couples » peuvent ĂȘtre aussi une alternative aux poursuites et participent, par la sensibilisation et la responsabilisation de leur auteur, Ă la prĂ©vention de la rĂ©cidive.
Ildemeure une prioritĂ© de la prĂ©vention, malgrĂ© les financements modestes du fonds interministĂ©riel de prĂ©vention de la dĂ©linquance (FIPD) pour 2013 (lire lâencadrĂ© p. 22). « La
Ăliminationde la rougeole et de la rubĂ©ole et prĂ©vention de la rubĂ©ole congĂ©nitale. Plan stratĂ©gique pour la RĂ©gion europĂ©enne de l'OMS, 2005-2010; ĂpidĂ©mie de VIH en Estonie : analyse des informations stratĂ©giques (L'). Ătude de cas (2011) ĂpidĂ©miologie gĂ©ographique et environnementale. MĂ©thodologie des Ă©tudes locales
Vay Tiá»n TráșŁ GĂłp Theo ThĂĄng Chá» Cáș§n Cmnd Há» Trợ Nợ Xáș„u. Ăclairage MalgrĂ© les dĂ©fis du chĂŽmage, de la corruption, dâun leadership politique inamovible et de la violence politique, de nombreux jeunes africains ont trouvĂ© des voies constructives afin de promouvoir la paix, une gouvernance efficace et des rĂ©formes. English ۧÙŰč۱ۚÙŰ© Des jeunes de Gao, au Mali, lors dâun projet de théùtre communautaire, pour promouvoir la paix et la rĂ©conciliation. Photo MINUSMA LâAfrique reste le plus jeune continent du monde avec un âĂąge mĂ©dian de 19,7 ans. Dââici 2050, un jeune sur trois vivra en Afrique subsaharienne. Pourtant, 80 Ă 90 % des travailleurs africains sont toujours en activitĂ© dans le secteur de lâĂ©conomie informelle. Chaque annĂ©e, 10 Ă 12 millions de jeunes Africains entrent sur le marchĂ© du travail, mais seuls trois millions dâemplois formels sont créés chaque annĂ©e. Pendant ce temps, prĂšs de la moitiĂ© de tous les pays africains se classent dans le quartile infĂ©rieur de lâindice de perception de la corruption de Transparency International. Ces tendances soulignent des pressions sociales croissantes. La plupart des jeunes Africains nâont pas choisi la voie de la violence ». ConfrontĂ©s au taux chĂŽmage impressionnant des jeunes, et au mĂ©contentement gĂ©nĂ©ralisĂ© face aux performances de leurs gouvernements, les jeunes Africains sont de plus en plus inquiets. Cette agitation se manifeste sous la forme de tensions croissantes entre un leadership politique autocratique et fondĂ© sur un clientĂ©lisme enracinĂ© et une cohorte croissante, de plus en plus Ă©duquĂ©e et connectĂ©e, de jeunes exigeant des rĂ©formes et une plus grande ouverture politique. En bref, des visions radicalement diffĂ©rentes de lâavenir de lâAfrique se forment. Sans voie de rĂ©forme, les jeunes dĂ©sespĂ©reront et les conditions se dĂ©tĂ©rioreront davantage, ce qui peut conduire Ă davantage dâinstabilitĂ© et de conflit. Pourtant, la plupart des jeunes Africains nâont pas choisi la voie de la violence. Beaucoup ont menĂ© des manifestations dont un nombre record a Ă©tĂ© observĂ© Ă travers lâAfrique ces derniĂšres annĂ©es. Cela soulĂšve la question de savoir comment les jeunes peuvent sâengager de maniĂšre significative et constructive dans leur pays, en poussant Ă des rĂ©formes et Ă une sĂ©curitĂ© amĂ©liorĂ©e. Voici quelques-unes des initiatives existantes initiĂ©es et pilotĂ©es par de jeunes Africains qui visent Ă canaliser lâĂ©nergie et la passion de la jeunesse africaine vers un impact positif. RĂ©solution des conflits et consolidation de la paix Un exercice de plantation dâarbres par des jeunes Ă Goma, RDC. Photo MONUSCO Seize pays dâAfrique sont actuellement plongĂ©s dans des conflits armĂ©s majeurs tandis que dâautres font face Ă diverses formes de violence et dâinstabilitĂ© politique qui sapent le tissu social des sociĂ©tĂ©s africaines. Ces conflits entravent le dĂ©veloppement et la croissance Ă©conomique, et exercent une pression supplĂ©mentaire sur la capacitĂ© de la jeunesse africaine Ă obtenir des emplois. MalgrĂ© cette panoplie de dĂ©fis, la jeunesse africaine est impliquĂ©e dans une variĂ©tĂ© dâactivitĂ©s visant Ă rĂ©soudre ces conflits et Ă renforcer la cohĂ©sion sociale. Ces efforts ont exploitĂ© le talent et la crĂ©ativitĂ© de la jeunesse africaine, et les ont canalisĂ©s afin de reconstruire les liens sociaux, dâencourager le dialogue et de faciliter lâapaisement et la rĂ©conciliation. En RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, qui a connu des dĂ©cennies de conflit et dâinstabilitĂ© politique, les jeunes sont Ă lâavant-garde des efforts visant Ă rĂ©tablir les liens sociaux. Le Partenariat national des enfants et des jeunes dans la consolidation de la paix National Partnership of Children and Youth in Peacebuilding â NPCYP, un conglomĂ©rat dâorganisations congolaises basĂ© Ă Goma, utilise les arts afin de promouvoir la paix et la coexistence. SituĂ©e dans la province agitĂ©e du Nord-Kivu, Goma a connu des niveaux incessants de violence politique depuis le gĂ©nocide rwandais de 1994. MalgrĂ© cet environnement inhospitalier, le NPCYP a profitĂ© des arts non seulement pour promouvoir la paix et encourager lâapaisement, mais Ă©galement pour autonomiser les jeunes qui ont endurĂ© lâamertume du conflit et ses traumatismes associĂ©s. Lâinitiative implique lâexpression crĂ©ative de musiciens, de poĂštes et dâartistes, fournissant la base du discours. Ces efforts ont favorisĂ© la confiance mutuelle et une attitude de coexistence entre des jeunes de diffĂ©rents horizons. Ils ont Ă©galement ouvert un espace pour un dialogue plus approfondi sur leur rĂŽle dans la consolidation de la paix. Un duel pour la possession du ballon lors dâun match de football au Soudan du Sud. Photo VOA Au Soudan du Sud, les jeunes utilisent le sport pour instaurer la paix et la confiance mutuelle entre les tribus en guerre qui se livrent au vol de bĂ©tail. Pendant des dĂ©cennies, le Soudan du Sud a Ă©tĂ© ravagĂ© par des conflits politiques, ainsi que par des violences intercommunautaires liĂ©es au vol de bĂ©tail et Ă lâenlĂšvement de femmes et dâenfants. Dans le cadre de lâinitiative Wrestling for Peace, South Sudan Wrestling Entertainment â une organisation locale fondĂ©e et dirigĂ©e par de jeunes Sud-Soudanais â utilise le sport indigĂšne de la lutte afin de promouvoir la coexistence pacifique entre les nombreuses tribus du Soudan du Sud, en particulier dans les Ătats fĂ©briles de Jonglei, des Lacs, de lâĂquatoria oriental et central. Un court documentaire de VICE Sports montre lâimpact de cette initiative sur la promotion de la paix au niveau local. Lâinitiative mobilise des lutteurs originaires des campements dâĂ©leveurs et les rassemble Ă Juba pour une compĂ©tition dâun mois. Hormis le tournoi lui-mĂȘme, des rĂ©unions parallĂšles sont organisĂ©es entre les jeunes leaders et les chefs de diffĂ©rentes communautĂ©s. Les spectateurs qui viennent assister aux combats paient le prix des billets, ce qui contribue Ă financer lâinitiative. En sâengageant dans ce programme, les jeunes des communautĂ©s rivales ont forgĂ© des relations durables qui ont contribuĂ© Ă la rĂ©solution et Ă la gestion des conflits au niveau local. Au NigĂ©ria, oĂč la violence ethnique et religieuse a touchĂ© des parties du pays le plus peuplĂ© dâAfrique, les jeunes travaillent dur pour promouvoir la paix Ă travers des Ă©changes culturels et des Ă©vĂ©nements interconfessionnels. Le Centre pour lâĂ©galitĂ© et lâĂ©quitĂ©, une organisation de la sociĂ©tĂ© civile nigĂ©riane, propose des cours en ligne aux jeunes et aux militants pour quâils sâengagent dans un dialogue interconfessionnel visant Ă rĂ©duire la violence interreligieuse. Cette initiative, lancĂ©e en 2019, a Ă©largi la portĂ©e des efforts de consolidation de la paix. OrganisĂ© virtuellement depuis lâĂ©mergence de la COVID, le programme cible les jeunes de 18 Ă 29 ans et les met au dĂ©fi de comprendre des cultures autres que la leur, en leur faisant connaĂźtre des langues et des religions diffĂ©rentes. Le programme vise Ă lutter contre lâextrĂ©misme qui fait de la religion une arme, comme lâillustre Boko Haram, qui a dĂ©vastĂ© des parties du nord-est du NigĂ©ria. Lâobjectif est dâencourager la tolĂ©rance religieuse et de contrer la polarisation ethnique en assurant une comprĂ©hension mutuelle. Gouvernance et responsabilitĂ© LâincapacitĂ© de nombreux gouvernements africains Ă accomplir et fournir des services Ă leurs citoyens a contribuĂ© de maniĂšre significative Ă la montĂ©e des tensions entre une jeunesse rĂ©formatrice et une gĂ©nĂ©ration plus ĂągĂ©e dâacteurs politiques, qui exercent le pouvoir Ă travers des politiques dâexclusion. Cela se reflĂšte dans le modĂšle de corruption qui a frappĂ© de nombreux gouvernements africains. Cinq des dix pires acteurs dans lâindice de perception de la corruption de Transparency International sont originaires dâAfrique. LâincapacitĂ© de nombreux gouvernements africains Ă accomplir et fournir des services Ă leurs citoyens a contribuĂ© de maniĂšre significative Ă la montĂ©e des tensions. » Afin de promouvoir la responsabilitĂ© et la bonne gouvernance, lâOpen Governance Institute, une organisation de recherche sur le budget et les politiques basĂ©e au Kenya, habilite les jeunes, les femmes et les groupes de la sociĂ©tĂ© civile Ă participer directement Ă lâĂ©chelle locale au gouvernement dĂ©centralisĂ© du Kenya. LâOpen Governance Institute sollicite des recherches et offre des possibilitĂ©s de formation aux jeunes pour quâils contribuent Ă dĂ©terminer les prioritĂ©s budgĂ©taires et puissent donner leur avis sur lâutilisation des ressources afin dâatteindre les objectifs dĂ©clarĂ©s. Cette participation des jeunes a contribuĂ© Ă aligner les ressources sur les prioritĂ©s identifiĂ©es par les citoyens et leur a permis de suivre la mise en Ćuvre des activitĂ©s planifiĂ©es. Le Mandela Institute for Development Studies MINDS, un groupe de rĂ©flexion continental basĂ© en Afrique du Sud, fournit une Ă©ducation civique axĂ©e sur les Ă©lections et la gouvernance, destinĂ©e aux jeunes, par lâintermĂ©diaire de centres Ă©ducatifs rĂ©gionaux en Afrique. Le Programme des jeunes sur les Ă©lections et la gouvernance est lâun des quatre programmes de base gĂ©rĂ©s par le MINDS. Il vise Ă aider les jeunes africains Ă comprendre que le nombre fait la force, et comment ils peuvent en tirer parti pour apporter des changements positifs. Plus prĂ©cisĂ©ment, le programme permet aux jeunes de comprendre comment certains dirigeants politiques utilisent la politique dâexclusion afin de contourner la dĂ©mocratie sur le continent. Le MINDS encourage Ă©galement une plus grande participation des jeunes aux processus Ă©lectoraux et cultive des qualitĂ©s de leadership Ă©thique et adaptatif parmi la prochaine gĂ©nĂ©ration de dirigeants africains. Lâaffaiblissement de la gouvernance dĂ©mocratique et de la responsabilitĂ© a non seulement provoquĂ© la violence dans de nombreux pays africains, mais a Ă©galement contrariĂ© les intĂ©rĂȘts dâune majoritĂ© de citoyens africains, y compris les jeunes. Le Network Movement for Justice and Development Mouvement de rĂ©seau pour la justice et le dĂ©veloppement et la Kenema District Youth Coalition Coalition des jeunes du district de Kenema utilisent des vidĂ©os participatives pour encourager le dialogue entre les jeunes de la Sierra Leone sur les questions de gouvernance. GrĂące Ă une initiative connue sous le nom de plaidoyer par le biais de vidĂ©os participatives », ces deux organisations apprennent aux jeunes Ă enregistrer des vidĂ©os et Ă les utiliser pour nouer des Ă©changes constructifs avec les autoritĂ©s locales. Les groupes de jeunes et les communautĂ©s produisent ensuite des vidĂ©os sur des questions qui leur tiennent Ă cĆur. Au fur et Ă mesure quâils Ă©laborent leurs films, ils construisent un rĂ©cit consensuel concernant les dĂ©fis auxquels sont confrontĂ©s les jeunes et utilisent le pouvoir de la narration pour se mobiliser et dialoguer avec les responsables des autoritĂ©s locales. Lâinitiative a abouti Ă un dialogue plus approfondi entre les jeunes et les reprĂ©sentants des autoritĂ©s locales, ce qui a permis dâamĂ©liorer les rĂ©sultats en matiĂšre de gouvernance. AmĂ©liorer les choses pour les jeunes et leurs communautĂ©s Les inĂ©galitĂ©s croissantes dues Ă la mauvaise gouvernance et aux abus de pouvoir ont un impact particulier sur les jeunes. Leur dĂ©fi est dâutiliser les tensions entre lâancienne et la nouvelle garde pour un engagement constructif plutĂŽt que destructeur. Cette tension offre donc aux jeunes la possibilitĂ© de se mobiliser et de sâengager directement et positivement. MalgrĂ© les Ă©normes dĂ©fis auxquels le continent est confrontĂ©, les jeunes de toute lâAfrique trouvent des moyens pour contribuer de maniĂšre constructive. GrĂące Ă ces initiatives, non seulement les jeunes apprennent et renforcent leurs capacitĂ©s, mais ils amĂ©liorent efficacement les choses pour eux-mĂȘmes et leurs communautĂ©s. La crĂ©ativitĂ© et la diversitĂ© des initiatives dans lesquelles les jeunes Africains se sont engagĂ©s pour promouvoir la consolidation de la paix et la bonne gouvernance dĂ©montrent la capacitĂ© de la jeunesse Ă innover et Ă rĂ©soudre les problĂšmes. MalgrĂ© lâexclusion gĂ©nĂ©rale des jeunes dans la prise de dĂ©cision, il leur reste dâautres possibilitĂ©s pour faire entendre leur voix et pour guider le changement. Ces possibilitĂ©s peuvent conduire Ă un engagement significatif qui contribue Ă lâamĂ©lioration de la gouvernance et de la sĂ©curitĂ©, mĂȘme lorsquâune situation peut sembler dĂ©sespĂ©rĂ©e. Ressources complĂ©mentaires Centre dâĂ©tudes stratĂ©giques de lâAfrique, Ouganda bataille avec pour enjeu lâĂąme de la nation », Ăclairage, 21 dĂ©cembre 2020. Centre dâĂ©tudes stratĂ©giques de lâAfrique, EndSARS demande une rĂ©forme de la police nigĂ©riane », Ăclairage, 19 novembre 2020. Lise Grauenkaer et Thomas Tufte, Youth-Led Communication for Social Change Empowerment, Citizen Media, and Cultures of Governance in Northern Ghana Communication dirigĂ©e par les jeunes pour le changement social autonomisation, mĂ©dias citoyens et cultures de gouvernance dans le nord du Ghana », Development in Practice, Vol. 28 3, avril 2018. Daniel Agbiboa. Youth as Tactical Agents of Peacebuilding and Development in the Sahel Les jeunes, agents tactiques de la consolidation de la paix et du dĂ©veloppement au Sahel », Journal of Peacebuilding & Development, Vol. 10 3, septembre 2015. William Avis, Increasing Youth Participation in Accountability Mechanisms AccroĂźtre la participation des jeunes aux mĂ©canismes de responsabilisation », GSDRC Applied Knowledge Services, Helpdesk Research Report, aoĂ»t 2015. Monty Roodt et Sonwabo Stuurman, Participation, Local Governance and Attitudes of Youth A Grahamstown Case Study Participation, gouvernance locale et attitudes des jeunes une Ă©tude de cas Ă Grahamstown », Perspectives in Education, Vol. 29 1, mars 2011. En plus augmentation de la jeunesse africaineâ
ï»żCe stage constitue une mesure pĂ©nale dont le coĂ»t financier est Ă la charge du justiciable. La dĂ©finition La violence conjugale sâinscrit dans un processus au cours duquel,pour instaurer et maintenir une supĂ©rioritĂ©, le partenaire recourt Ă la force,Ă la menace,Ă la contrainte ou Ă tout autre moyen de pression ou de maltraitance. Lâautre est traitĂ© comme un objet et non comme un sujet de droits. Objectifs Les objectifs principaux sont 1. Identifier les formes de violences et ses mĂ©canismes. 2. Comprendre les consĂ©quences du passage Ă lâacte familiales, sociales, judiciaires⊠3. Aborder les stratĂ©gies dâĂ©vitement et les lieux ressources dâaccompagnement. 4. Dâinaugurer un travail de subjectivisation quâune sanction pĂ©nale seule serait difficilement en mesure de produire. Les auteurs de violences conjugales sont aussi des sujets en souffrance et en demande de soutien face aux difficultĂ©s quâils rencontrent mais quâils peinent souvent Ă admettre et mettre des mots. Lâapproche groupale permet de favoriser une prise de conscience et donnerait ainsi accĂšs Ă lâouverture dâun espace de discussion, lĂ oĂč la violence et le silence avaient envahi la relation Ă lâautre. Le public concernĂ© Le stage s'adresse aux auteurs de faits de violences conjugales. Le cadre gĂ©nĂ©ral Depuis la loi du 4 aoĂ»t 2014, le stage de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes peut ĂȘtre prononcĂ© dans le cadre - De Mesures dâalternatives aux poursuites - De Peine principale ou complĂ©mentaire
Dans lâarticle dâaujourdâhui, je souhaitais aborder un peu de procĂ©dure pĂ©nale, pour dĂ©velopper ce que jâeffleurais seulement dans un article prĂ©cĂ©dent, et qui me semble important dâapprofondir pour les non-connaisseurs du droit pĂ©nal et surtout, du droit des peines. Cet Ă©crit a donc pour vocation de sâadresser aux novices » en la matiĂšre. Souvenez-vous, je vous mettais dans mon article La comparution sur reconnaissance prĂ©alable de culpabilitĂ© CRPC le plaider coupable Ă la française » Ă retrouver ici un AstĂ©rix ainsi que la note suivante *Et oui, une peine de prison ferme est amĂ©nageable, de sorte quâil sâagit tout de mĂȘme de prison dite ferme, mais la peine nâest pas exĂ©cutĂ©e stricto sensu en prison. Ainsi, est de la prison ferme amĂ©nagĂ©e le port dâun bracelet Ă©lectronique, des travaux dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, des jours-amende trĂšs diffĂ©rent dâune amende classique, un placement en extĂ©rieur, une semi-libertĂ©, ou encore, plus tard, une libĂ©ration conditionnelle. DĂšs lors, soit le prĂ©venu se voit opposer ce que lâon appelle un mandat de dĂ©pĂŽt = le prĂ©venu est immĂ©diatement incarcĂ©rĂ© et il ne pourra amĂ©nager sa peine que bien plus tard, aprĂšs une pĂ©riode en prison, soit il nâest pas immĂ©diatement incarcĂ©rĂ©, et sa peine sera quasi-systĂ©matiquement amĂ©nagĂ©e de sorte quâil nâira pas en prison, ou du moins, pourra sortir pour travailler. Attention, lâamĂ©nagement nâest possible que sous certaines conditions, et sera exclu pour une peine de prison ferme de plus dâun an loi du 24 mars 2020. » Jâai fait preuve dâune imprĂ©cision dâailleurs dans cet article, puisquâil ne sâagit pas de la loi du 24 mars 2020, mais du dĂ©cret du 04 mars 2020 pris en application de la loi du 23 mars 2019 et entrant en vigueur au 24 mars 2020. Ce dĂ©cret est venu prĂ©ciser et rĂ©former lâamĂ©nagement des peines ainsi que les peines correctionnelles en elles-mĂȘmes. Vous lâaurez donc compris, une peine peut ĂȘtre assortie dâun sursis, dâun sursis probatoire, ou ĂȘtre ferme. Dans ce dernier cas, elle sera amĂ©nagĂ©e, ou non, ce qui signifie que le condamnĂ© nâira pas forcĂ©ment effectuer sa peine en milieu carcĂ©ral, dans une cellule, et ce, MEME SI SA PEINE EST FERME. M Les grandes lignes Tout dâabord, il convient de rappeler que la rĂ©forme entrĂ©e en vigueur le 24 mars 2020 est venue supprimer les peines dâemprisonnement fermes dâune durĂ©e infĂ©rieure ou Ă©gale Ă un mois. En effet, les emprisonnements courts sont inutiles, sans intĂ©rĂȘt, avec risque de rĂ©cidive au surplus. Il est beaucoup plus constructif de prononcer une peine dâun mois assortie dâun sursis simple ou dâun sursis probatoire. Petites prĂ©cisions un sursis simple suspend lâexĂ©cution dâune peine dâemprisonnement ou mĂȘme dâamende, pendant un temps. Le condamnĂ© a lâobligation de ne pas commettre de nouvelles infractions dans le dĂ©lai de cinq ans, au risque de voir sa peine de sursis tomber » et se transformer en peine ferme. Une fois le dĂ©lai de cinq ans Ă©coulĂ© et si le condamnĂ© nâa commis aucune nouvelle infraction, sa peine sera rĂ©putĂ©e non avenue Articles 132-29 et suivants du Code pĂ©nal. Le sursis probatoire quant Ă lui, implique que le condamnĂ© respecte des obligations durant son dĂ©lai de probation. En cas de non-respect de ses obligations, ou de commission dâune nouvelle infraction durant le dĂ©lai probatoire, sa peine de sursis pourra ĂȘtre transformĂ©e » en peine de prison ferme Articles 132-40 et suivants du Code pĂ©nal. On dit que son sursis est rĂ©voquĂ© ». Pour exemple, il peut sâagir dâune obligation de soins, ou encore dâune obligation de travaux dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, ou bien dâune interdiction dâentrer en contact avec une personne, et la liste est trĂšs longue ! Revenons maintenant au cĆur du sujet. La rĂ©forme de 2020 est venue fixer des nouveaux seuils dâamĂ©nagement de peine. Ainsi, pour les peines dâemprisonnement dâ1 Ă 6 mois fermes, lâamĂ©nagement de peine est de plein droit. Il est dit dans le texte que les juridictions de jugement amĂ©nageront directement cette peine, mais en pratique, en tout cas Ă Pontoise, les condamnĂ©s sont renvoyĂ©s devant le Juge dâapplication des peines dans les quelques semaines suivant le jugement afin que leur peine soit amĂ©nagĂ©e. Pour les peines dâemprisonnement de 6 mois Ă 1 an fermes, lâamĂ©nagement est facultatif. Encore une fois, cela sera Ă voir devant le Juge dâapplication des peines. Pour les peines dâemprisonnement au-delĂ dâun an, elles ne sont plus amĂ©nageables. Ce qui veut dire que les personnes condamnĂ©es Ă plus de 12 mois dâemprisonnement iront forcĂ©ment exĂ©cuter leur peine en prison. Le seuil Ă©tait avant de 24 mois, il a donc Ă©tĂ© rabaissĂ© de moitiĂ©. Attention, un mandat de dĂ©pĂŽt peut ĂȘtre prononcĂ© Ă lâencontre du condamnĂ©. Le mandat de dĂ©pĂŽt est dĂ©fini Ă lâarticle 122 alinĂ©a 8 du Code de procĂ©dure pĂ©nale Le mandat de dĂ©pĂŽt peut ĂȘtre dĂ©cernĂ© Ă lâencontre dâune personne mise en examen et ayant fait lâobjet dâune ordonnance de placement en dĂ©tention provisoire. Il est lâordre donnĂ© au chef de lâĂ©tablissement pĂ©nitentiaire de recevoir et de dĂ©tenir la personne Ă lâencontre de laquelle il est dĂ©cernĂ©. Ce mandat permet Ă©galement de rechercher ou de transfĂ©rer la personne lorsquâil lui a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©demment notifiĂ©. » ConcrĂštement, lorsquâun mandat de dĂ©pĂŽt est prononcĂ© Ă lâaudience, la personne condamnĂ©e est directement et immĂ©diatement incarcĂ©rĂ©e. Ainsi, elle ne pourra bĂ©nĂ©ficier dâamĂ©nagement ab initio, et ce, mĂȘme si sa peine est infĂ©rieure Ă un an. Attention toutefois, celui-ci doit ĂȘtre spĂ©cialement motivĂ©e lorsquâil concerne une peine infĂ©rieure Ă 6 mois fermes au regarde de la personnalitĂ© de lâauteur, des faits en question, etc. A noter Ă©galement que le condamnĂ© Ă plus dâun an dâemprisonnement peut se voir notifier un mandat de dĂ©pĂŽt Ă effet diffĂ©rĂ©, câest-Ă -dire quâil sera informĂ© Ă lâaudience de sa date dâincarcĂ©ration, qui peut ĂȘtre diffĂ©rĂ©e jusquâĂ un mois aprĂšs lâaudience. M Quels sont les amĂ©nagements de peine envisageables ab initio = dĂšs que la peine est prononcĂ©e ? Une peine de moins dâun an est donc amĂ©nageable et en pratique, elle le sera quasi-systĂ©matiquement en lâabsence de mandat de dĂ©pĂŽt, les prisons Ă©tant dĂ©jĂ surchargĂ©es. Le condamnĂ© se rendra donc devant le Juge dâapplication des peines moins dâun mois aprĂšs le dĂ©libĂ©rĂ©. La peine pourra alors ĂȘtre amĂ©nagĂ©e de diffĂ©rentes maniĂšres 132-25 et suivants du Code pĂ©nal Soit par un placement sous surveillance Ă©lectronique, dâune durĂ©e de 15 jours Ă 6 mois. Le placement sous surveillance Ă©lectronique consiste Ă avoir un bracelet Ă©lectronique et Ă rester Ă domicile aux heures dĂ©terminĂ©es par le juge. Le condamnĂ© pourra continuer Ă avoir une activitĂ© professionnelles, se former, etc ;Soit par une semi-libertĂ©, qui est un rĂ©gime particulier. Le condamnĂ© est dans un centre dĂ©diĂ©, liĂ© Ă lâadministration pĂ©nitentiaire mais il peut le quitter sur des horaires dĂ©terminĂ©s, pour continuer son activitĂ© professionnelle, avec obligation de le rĂ©intĂ©grer chaque soir pour y passer la nuit ;Soit par un placement Ă lâextĂ©rieur, qui se rapproche de la semi-libertĂ©, Ă la diffĂ©rence que le condamnĂ© pourra ĂȘtre surveillĂ© sur son temps en extĂ©rieur. Avant la rĂ©forme de 2020, une peine ferme Ă©tait Ă©galement amĂ©nageable en travaux dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ou en jours-amendes, ce qui nâest plus le cas dorĂ©navant. En revanche, le travail dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et les jours-amende peuvent ĂȘtre prononcĂ©s Ă titre de peine principale, autonome. Petite indication, le bracelet Ă©lectronique est une forme dâamĂ©nagement de peine, mais il peut Ă©galement ĂȘtre une peine prononcĂ©e Ă part entiĂšre il sâagit de la dĂ©tention Ă domicile sous surveillance Ă©lectronique. M LâamĂ©nagement de peine aprĂšs exĂ©cution dâune partie de celle-ci Vous lâavez compris, si vous ĂȘtes condamnĂ© Ă une peine dâemprisonnement ferme supĂ©rieure Ă un an, vous ne pouvez pas amĂ©nager votre peine et devez donc lâeffectuer en prison. Mais un amĂ©nagement de peine est envisageable une fois une partie de la peine ferme exĂ©cutĂ©e . Vous pouvez obtenir un amĂ©nagement aprĂšs exĂ©cution des 2/3 de la peine si la peine Ă©tait infĂ©rieure ou Ă©gale Ă cinq ans. Pour cela, vous devrez justifier dâune bonne conduite, dâun projet professionnel ou familial, de lâabsence dâincidents en prison, etc⊠Les amĂ©nagements envisageables Ă ce stade sont alors Le placement en extĂ©rieur,La semi-libertĂ©,La libĂ©ration conditionnelle,Le placement sous surveillance Ă©lectronique. M Les peines de stage Enfin, je souhaitais Ă©voquer une peine peu connue du grand public, les peines de stage », listĂ©es Ă lâarticle 131-5-1 du Code pĂ©nal Lorsquâun dĂ©lit est puni dâune peine dâemprisonnement, la juridiction peut, Ă la place ou en mĂȘme temps que lâemprisonnement, prescrire que le condamnĂ© devra accomplir, pendant une durĂ©e ne pouvant excĂ©der un mois, un stage dont elle prĂ©cise la nature, les modalitĂ©s et le contenu eu Ă©gard Ă la nature du dĂ©lit et aux circonstances dans lesquelles il a Ă©tĂ© commis. Sauf dĂ©cision contraire de la juridiction, le stage, dont le coĂ»t ne peut excĂ©der celui des amendes contraventionnelles de la 3e classe, est effectuĂ© aux frais du condamnĂ©. Le stage est exĂ©cutĂ© dans un dĂ©lai de six mois Ă compter de la date Ă laquelle la condamnation est dĂ©finitive, sauf impossibilitĂ© rĂ©sultant du comportement ou de la situation du condamnĂ©. Les stages que peut prononcer la juridiction sont 1° Le stage de citoyennetĂ©, tendant Ă lâapprentissage des valeurs de la RĂ©publique et des devoirs du citoyen ; 2° Le stage de sensibilisation Ă la sĂ©curitĂ© routiĂšre ; 3° Le stage de sensibilisation aux dangers de lâusage de produits stupĂ©fiants ; 4° Le stage de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes ; 5° Le stage de sensibilisation Ă la lutte contre lâachat dâactes sexuels ; 6° Le stage de responsabilitĂ© parentale ; 7° Le stage de lutte contre le sexisme et de sensibilisation Ă lâĂ©galitĂ© entre les femmes et les hommes. » M Petit retour dâexpĂ©rience Pour clore cet article, je vais revenir sur la pratique, ma pratique du droit pĂ©nal, notamment lors des comparutions immĂ©diates, oĂč les mandats de dĂ©pĂŽt sont largement prononcĂ©s. Je ferai Ă©ventuellement un article dĂ©diĂ© aux comparutions immĂ©diates, pour en parler plus largement. Mais en rĂ©sumĂ© une comparution immĂ©diate est une procĂ©dure dans laquelle le prĂ©venu est jugĂ© directement aprĂšs sa garde Ă vue. Il va donc directement du commissariat/gendarmerie au tribunal, oĂč il est jugĂ© dans la foulĂ©e. En tant quâavocat de permanence, nous dĂ©couvrons les dossiers en fin de matinĂ©e pour une audience dans lâaprĂšs-midi. La plaidoirie est prĂ©parĂ©e sur le pouce. La stratĂ©gie de dĂ©fense doit rapidement ĂȘtre dĂ©cidĂ©e, et les arguments efficacement mis en place. Il est Ă noter quâen comparution immĂ©diate, trois quarts des dossiers finissent avec de la prison ferme. Il sâagit dâune justice rapide, adaptĂ©e aux infractions graves mais non complexes, mais dans lâensemble plus sĂ©vĂšre. Pour exemple, de mon expĂ©rience des permanences pĂ©nales, bien sur cela dĂ©pend de la personnalitĂ© de lâauteur de lâinfraction, de son dossier, du contexte, des faits je sollicite souvent en matiĂšre de violences conjugales et en alternative Ă une peine de prison ferme, une peine de sursis probatoire avec Ă©loignement du domicile de la victime et interdiction dâentrer en contact avec elle, Ă©ventuellement si un problĂšme dâalcool est prĂ©sent, une obligation de soins de lâalcoolisme peut ĂȘtre Ă©galement pour les stupĂ©fiants, ou mĂȘme simplement un suivi psychologique, et Ă©galement, un stage de sensibilisation aux violences. Je trouve que ces mesures ont davantage de sens et peuvent sâavĂ©rer constructives pour lâavenir. Jâessaie dâĂȘtre le plus juste possible dans mes plaidoiries, de ne pas oublier la victime et sa sĂ©curitĂ©, mais dâorienter les magistrats vers des peines qui ont du sens, utiles Ă la sociĂ©tĂ© et au devenir du condamnĂ©. Les peines doivent Ă mon sens, ĂȘtre punitives mais davantage instructives. Parfois, mĂȘme avec le meilleur avocat du monde, il nâest plus possible de solliciter un sursis probatoire au lieu dâune peine de prison ferme, notamment si le casier du prĂ©venu est dĂ©jĂ trop chargĂ©. Une des premiĂšres choses que jâai apprise lors de mes dĂ©buts en droit pĂ©nal est la rĂšgle en la matiĂšre Pas plus de deux sursis probatoires » ! Si le prĂ©venu a dĂ©jĂ bĂ©nĂ©ficiĂ© de deux sursis probatoires lors de ses condamnations antĂ©rieures, il sera trĂšs difficile de lui faire Ă©chapper Ă une peine de prison ferme. NâhĂ©sitez pas Ă me contacter si vous faites lâobjet dâune procĂ©dure devant le Tribunal correctionnel, ou si vous ĂȘtes victime. En espĂ©rant que vous ayez eu une lecture agrĂ©able !
De nombreuses dispositions de la loi de programmation 2018-2022 et de rĂ©forme pour la justice promulguĂ©e le 23 mars 2019 ne sont entrĂ©es en vigueur que le 24 mars 2020. Quelles sont-elles ? 1. Modification du seuil dâamĂ©nagement des peines article 132-19 du code pĂ©nal. Moins dâ1 mois dâemprisonnement interdiction de prononcer une peine ferme. Entre 1 mois et 6 mois dâemprisonnement amĂ©nagement obligatoire sauf impossibilitĂ© rĂ©sultant de la personnalitĂ© ou de la situation du condamnĂ©. Entre 6 mois et 1 an dâemprisonnement amĂ©nagement facultatif. Au-delĂ de 1 an dâemprisonnement aucun amĂ©nagement possible ! 2. La crĂ©ation du mandat de dĂ©pĂŽt Ă effet diffĂ©rĂ© articles 464-2 et du code de procĂ©dure pĂ©nale. Avec le mandat de dĂ©pĂŽt Ă effet diffĂ©rĂ©, le condamnĂ© nâest pas incarcĂ©rĂ© Ă la fin de lâaudience mais est informĂ© de la date de son incarcĂ©ration qui devra intervenir trĂšs prochainement. Ainsi, le condamnĂ© peut ĂȘtre informĂ© de la date de son incarcĂ©ration par le procureur de la RĂ©publique dĂšs la fin de lâaudience. Si cette information nâest pas possible au terme de lâaudience, le condamnĂ© est convoquĂ© devant le procureur de la RĂ©publique dans un dĂ©lai, qui ne peut excĂ©der un mois, afin dâĂȘtre avisĂ© de la date de la mise Ă exĂ©cution du mandat de dĂ©pĂŽt et donc de son incarcĂ©ration. Un tel mandat de dĂ©pĂŽt est possible lorsque la durĂ©e totale de lâemprisonnement ferme prononcĂ© y compris en tenant compte, le cas Ă©chĂ©ant, de la rĂ©vocation de sursis est supĂ©rieure Ă un an. Le mandat de dĂ©pĂŽt Ă effet diffĂ©rĂ© ne peut ĂȘtre prononcĂ© Ă lâencontre dâun mineur. 3. La fusion de la contrainte pĂ©nale, du sursis mise Ă lâĂ©preuve SME et du sursis TIG en un unique dispositif le sursis probatoire article 132-41-1 du code pĂ©nal. Les conditions dâoctroi de ce sursis restent les mĂȘmes, seul son contenu est modifiĂ© en raison de lâintĂ©gration de la contrainte pĂ©nale. La probation pourra prĂ©senter deux formes La premiĂšre correspond Ă lâancienne mise Ă lâĂ©preuve, la seule diffĂ©rence rĂ©sidant dans le fait que, la loi du 23 mars 2019 supprimant le sursis avec obligation dâaccomplir un travail dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, ce travail deviendra une des obligations pouvant ĂȘtre imposĂ©e au condamnĂ©. La seconde se rapproche de la contrainte pĂ©nale. Lâarticle prĂ©cise lorsque la personnalitĂ© et la situation matĂ©rielle, familiale et sociale de lâauteur dâun crime ou dĂ©lit puni dâemprisonnement et les faits de lâespĂšce justifient un accompagnement socio-Ă©ducatif individualisĂ© et soutenu, la juridiction peut dĂ©cider que le sursis probatoire consistera en un suivi renforcĂ©, pluridisciplinaire et Ă©volutif, faisant lâobjet dâĂ©valuations rĂ©guliĂšres par le service pĂ©nitentiaire dâinsertion et de probation, afin de prĂ©venir la rĂ©cidive en favorisant lâinsertion ou la rĂ©insertion de la personne au sein de la sociĂ©tĂ© ». Dans ce cas, le sursis probatoire est applicable aux rĂ©cidivistes. 4. CrĂ©ation de la peine de dĂ©tention Ă domicile sous surveillance Ă©lectronique article 131-4-1 du code pĂ©nal. La peine de DDSE pourra ĂȘtre dâune durĂ©e de quinze jours Ă six mois, sans pouvoir excĂ©der la durĂ©e de lâemprisonnement encouru. Cette peine est applicable aussi bien aux majeurs quâaux mineurs de treize ans. Le condamnĂ© sera autorisĂ© Ă sâabsenter de son domicile Ă des pĂ©riodes dĂ©terminĂ©es par le juge de lâapplication des peines JAP. En cas de non-respect de la mesure, le JAP pourra soit, limiter les autorisations dâabsence soit, ordonner son emprisonnement pour la durĂ©e de la peine restant Ă exĂ©cuter. La surveillance Ă©lectronique demeure, quant Ă elle, possible comme modalitĂ©Ì dâamĂ©nagement des peines dâemprisonnement. 5. CrĂ©ation des peines de stage » article 131-5-1 du code pĂ©nal. La peine de stage de citoyennetĂ© sera remplacĂ©e par une nouvelle peine dĂ©nommĂ©e peine de stage », regroupant les 7 stages existant dĂ©jĂ , Ă savoir 1° Le stage de citoyennetĂ©, tendant Ă lâapprentissage des valeurs de la RĂ©publique et des devoirs du citoyen ; 2° Le stage de sensibilisation Ă la sĂ©curitĂ© routiĂšre ; 3° Le stage de sensibilisation aux dangers de lâusage de produits stupĂ©fiants ; 4° Le stage de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes ; 5° Le stage de sensibilisation Ă la lutte contre lâachat dâactes sexuels ; 6° Le stage de responsabilitĂ© parentale ; 7° Le stage de lutte contre le sexisme et de sensibilisation Ă lâĂ©galitĂ© entre les femmes et les hommes. Il sâagit dâune peine de substitution Ă lâemprisonnement mais aussi dâune peine complĂ©mentaire pour tous les dĂ©lits punis dâemprisonnement. En conclusion, depuis le 24 mars 2020, les peines correctionnelles sont 1° Lâemprisonnement qui pourra faire lâobjet dâun sursis, dâun sursis probatoire ou dâun amĂ©nagement ; 2° La dĂ©tention Ă domicile sous surveillance Ă©lectronique ; 3° Le travail dâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral ; 4° Lâamende ; 5° Le jour-amende ; 6° Les peines de stage ; 7° Les peines privatives ou restrictives de droits prĂ©vues Ă lâarticle 131-6 du code pĂ©nal ; 8° La sanction-rĂ©paration.
La lutte contre la corruption doit ĂȘtre Ă©rigĂ©e en prioritĂ©, car il sâagit du plus grand obstacle au dĂ©veloppement Ă©conomique et social et Ă lâĂ©panouissement de la jeunesse, a affirmĂ© le roi Mohammed VI, soulignant que cette lutte nĂ©cessite un engagement politique sincĂšre, une action publique soutenue et une forte implication civique. Dans un message adressĂ© au 31Ăšme sommet de lâUnion Africaine UA, qui se tient dimanche et lundi dans la capitale mauritanienne sous le thĂšme vaincre la corruption une voie durable pour la transformation de lâAfrique », le Souverain a relevĂ© que ce flĂ©au nâest pas une fatalitĂ© africaine, ne reprĂ©sente pas lâapanage du continent et quâil constitue un phĂ©nomĂšne mondial qui sĂ©vit dans les pays du Nord, comme dans ceux du Sud, et il risque de mettre Ă mal la rĂ©alisation des Objectifs du DĂ©veloppement Durable ODD, dĂ©cidĂ©s Ă lâĂ©chelle internationale ». La lutte contre ce flĂ©au requiert une mise en synergie de toutes les expĂ©riences et des expertises, dans le cadre dâune vision commune que partagent tous les partenaires, a poursuivi le roi, notant que cette lutte ne peut en aucun cas devenir une nouvelle forme de domination et de pression » et que le bien de nos peuples passe par la prĂ©vention et la responsabilisation de tous les acteurs de nos sociĂ©tĂ©s ». Evoquant lâaction du Royaume en matiĂšre de lutte contre la Corruption, le Souverain a fait observer que le Maroc avait pris conscience des effets dĂ©vastateurs de la corruption et dĂ©cidĂ© de ne mĂ©nager aucun effort pour en venir Ă bout. Ayant ratifiĂ©, en 2007, la Convention des Nations Unies contre la corruption, le Royaume du Maroc a dĂ©veloppĂ© son arsenal institutionnel et juridique. Ainsi, nous nous sommes mis en conformitĂ© avec les standards internationaux », a rappelĂ© le roi, ajoutant que pour canaliser et ordonner ces efforts, le Royaume du Maroc sâest dotĂ©, en 2015, dâune StratĂ©gie Nationale de Lutte contre la Corruption, et a créé la Commission Nationale anti-corruption, chargĂ©e dâassurer la mise en Ćuvre de cette stratĂ©gie ». Cette stratĂ©gie vise, selon le Souverain, Ă inverser, Ă lâhorizon 2025, la tendance de maniĂšre visible et irrĂ©versible, Ă renforcer la confiance des citoyens, et Ă amĂ©liorer lâintĂ©gritĂ© et le climat des affaires, tout en renforçant le positionnement du Royaume Ă lâinternational. Devenue institution constitutionnelle, lâInstance Nationale de la ProbitĂ©, de la PrĂ©vention et la Lutte contre la Corruption, a rĂ©cemment vu ses prĂ©rogatives Ă©largies et sa mission de veille renforcĂ©e », a prĂ©cisĂ© le roi qui a assurĂ© que cette instance renforcera, conformĂ©ment Ă la nouvelle lĂ©gislation, lâaction pluridimensionnelle menĂ©e concomitamment par le gouvernement et le pouvoir judiciaire, en ce domaine. Le Souverain a, Ă cette occasion, soulignĂ© que la corruption est un mal endĂ©mique qui ronge les sociĂ©tĂ©s, mine les efforts qui conduisent vers lâĂ©mergence, et grĂšve le pouvoir dâachat des citoyens, et notamment des plus pauvres, notant que dans certains secteurs dâactivitĂ©, elle reprĂ©sente 10 pc du coĂ»t de production». La corruption pervertit les rĂšgles de la dĂ©mocratie et sape lâEtat de Droit ; elle dĂ©grade la qualitĂ© de vie et favorise la criminalitĂ© organisĂ©e, lâinsĂ©curitĂ© et le terrorisme », a dit le roi, faisant remarquer que dans le combat sans relĂąche contre ce flĂ©au, certains pays de notre continent, et ils sont nombreux, obtiennent de meilleurs rĂ©sultats que dâautres, parfois plus dĂ©veloppĂ©s. Ces modĂšles nous engagent tous Ă suivre la mĂȘme voie». Les rĂ©formes institutionnelles entreprises au sein de lâUnion Africaine contribueront Ă©galement Ă faire Ă©merger une culture de lutte contre ce flĂ©au, a estimĂ© le Souverain, se disant convaincu que le PrĂ©sident de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale du NigĂ©ria, Muhammadu Buhari, dĂ©signĂ© champion africain de lutte contre la corruption » Ă lâoccasion du 30e sommet de lâUA, marquera de son sceau cette nouvelle Ă©tape. Je connais sa dĂ©termination, sa capacitĂ© Ă convaincre et Ă fĂ©dĂ©rer pour crĂ©er lâĂ©lan nĂ©cessaire, pour traquer toutes les formes et les pratiques de corruption Ă tous les niveaux », a conclu le roi. Le texte du discours royal a Ă©tĂ© lu par le ministre des Affaires Ă©trangĂšres et de la CoopĂ©ration internationale, Nasser Bourita. Rejoignez et recevez nos newsletters
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